vendredi 12 novembre 2010

White Noise



Drôle de réveil ce matin, j'ai encore beaucoup de misère à décrire la séparation que je sens par rapport au monde après chacune de mes opérations. Oui, pour ceux qui ne seraient pas au courant, je me suis fait opèrer Mercredi pour la deuxième fois, aux cordes vocales, je peut donc pas parler pendant 1 semaine.

J'ai souvent entendu que les gens adeptes de séclusion que ce soit dans un ashram ou dans un monastère revenaient toujours de leurs séjour avec un sentiment de détachement au monde. Que la scission leur à permi de voir en quoi l'existance était une activité débordante de stimuli, que les bruits, les appels, les signaux de la ville peuvent souvent ensevellir une personne. La sur-stimulation et ses désavantages.

Je viens ici pour vous parler d'autre chose, car moi la sur-stimulation, je la connais pas. Je passe en moyenne six heures par jours avec ma fille, a vivre en famille, à profiter du tout quoi, cinq heures à écrire, quatres sur mon mémoire, trois heures à penser aux comics, deux heures par jour à penser à mon émission, une heure de travail, je chatte, j'écoute la télé, je lis, je blogue...tout au long dans un état de surexcitation existantielle particulière. J'aime être actif, j'aime les gens qui font des choses, je me suis toujours entouré de créatifs, je le sais maintenant, je suis obsédé par l'accomplissment artisitque ou intellectuel ou innovatif. J'aime les nouvelles idées, j'aime les nouvelles personnes, j'aime les nouvelles perspectives et je dit pas ça parce que ça sonne bien. Je suis pas particulièrement gentil avec les gens, mais quand il sont nouveaux ou différents je les aime bien.

Mais la je me sens séparé, de moi-même et du point auquel je voulais en arriver avec ce post.

Le point je vais le lancer tout de suite car il est cocasse c'est que les gens n'ont aucune idée à quel point on entend des conneries quand on parle pas. Bien simple, je crois que l'expérience humaine compte trop sur le fait que les gens n'écoutent pas les autres quand ils parlent pour se rendre compte que l'on dit des conneries. J'irais même jusqu'a dire que c'est un mécanisme bien important, la réplique, car elle nous préviens l'affirmation concrète de ces dites conneries. Le moment que tu prends pour synthétiser ta pensée pour répliquer est un moment ou tu n'écoutes pas, et c'est parfois dans cet instant que tu te fait balancer les plus grossières évidences. C'est bien génial que le système de la langue ait pris en considération le fait que l'on parle souvent juste pour occuper l'espace et que nous sommes dotés d'un système de régulation.

Je dit ceci tout en étant un profond humainiste, je vous aime bien, et c'est bien drôle de voir les rouages du monde de cette manière. Je sais que je le fait autant que n'importe qui d'autre, je suis même prêt à dire que je le fait plus. Mais à cet instant, pendant que je m'isole dans mon silence, je ne peut qu'observer et me réjouir de ce fait.

2 commentaires:

Les Chroniques d'Anna a dit…

Courage

la lecture aide a s'evader ;)

Anna

Poste Moderne a dit…

Merci bien, c'est très gentil de votre part, Anna.