jeudi 1 décembre 2011

Triune Gods : Making Of

Je dois avouer que les plus beaux accomplissements de mon existence tombent souvent sous la rubrique des : “Seemed like a good idea at the time”. Des sauts de logique que j’ai fait pour des raisons qui m’échappent même plusieurs années suivant la dite décision. Vous seriez épatés (je sais que moi je le suis) par le nombre de fois que je m’assois à tenter de comprendre comment je me suis retrouvé où je suis. Comme du somnambulisme existentiel il m’arrive souvent de me réveiller sans me rappeler comment je me suis rendu à ce point dans ma vie.

Il existe plusieurs exemples de miracles biographiques qui tombent sous cette rubrique, notamment celle que j’entame ici : Une confession créative, mais comment me suis-je retrouvé à écrire un « making-of » pour un livre?

Je suis pleinement conscient que le « making of » ci-présent n’est pas nécessaire, peut-être même pas désiré, mais le projet qu’est « Seven days et Six Nights » (le nom que je lui donne) m’a amené à parler de moi et de mon monde d’une manière qui m’aurait jadis rempli d’inconfort. Je me rappelle d’une époque où j’étais incapable de figurer dans le centre d’une conversation, un inconfort qui perdure encore à ce jour. Mais il semble que de parler de ce que j’ai fait m’empêche de parler de moi-même, d’user de ce projet comme méta-récit de mon existence et c’est en fait ce que Seven Days était. Une manière d’aborder ma vie, hors contrôle à l’époque, d’une manière externe à la logique, à la cohérence. Si les BD qui émergent de l’album de Scott DaRos, BleuBird et Shibitt concordent si puissamment, c’est sans doute car ces 7 pistes m’ont servi d’ancre à la réalité. Comme un arcane de Tarot ou une cérémonie de I-Ching, c’est en me plongeant dans l’album que je suis arrivé à m’en servir comme miroir et donc à comprendre des parties de moi qui me composaient. De la musique au texte, j’ai vu l’opportunité de revoir ma vie en entier, ensuite, les artistes ont mis les phrases en images. C’est donc leur vision qui à rendu le tout si magnifique. Leur perspective, leur personnalité, leur talent, qui à fait de cette confession d’un homme devant un album, un projet si magnifique et merveilleux. Scott, Jacques, Masa, James, Julien, Masaki, Satoshi, Simon, Martin et Jeik. Chaque strip qu’ils ont illustré m’est apparu comme une grande surprise, un grand choc de voir mes paroles réinterprétés d’une manière à les rendre plus belles que ce que j’avais originellement prévu. Cette coopération, que dis-je, cette fusion entre deux imaginaires m’apparaît encore plus comme un signe de la suprématie artistique de l’art bédéesque. Le fait qu’une idée passe à travers deux imaginaires avant de se manifester fait, pour moi, les plus belles circonstances de création. Je m’agenouille devant eux car pour moi ce sont eux les vrais artistes, je ne suis que le miroir défigurant d’une œuvre si puissante qu’elle m’a fait repenser ma vie en entier.

Donc, pour continuer dans cette vague de démesure, continuons avec le « making-of » du premier strip :

Aurora Aura


J’ai commencé à penser à Aurora Aura assis dans ma cuisine, je regardais dans le vide, comme d’habitude. Ah, voyez, ici, la vue.

Et le détail qui à accroché mon attention. (je commence à trouver cet exercice d’écriture weird, je deviens « self-conscious (qui s’auto-corrige en français comme self-couscous, j’imagine que c’est plutôt ça que je veux dire)», je trouve que c’est pédant de faire telle chose, je vais finir ça vite)

Donc Aurora Aura à commencé comme une volonté de faire l’histoire d’une photo, celle-ci en conséquent :

C’est pas mal un classique, touriste devant une énorme vallée, avec une ville dans le fin fond. La photo « microscopique/macroscopique » par excellence. Bon, c’était le projet original, d’avoir une sorte de zoom-in sur ce classique de photographie touristique, de montrer chaque atome d’action qui existe dans un cliché si immense, mais il me fallait un robot, et cela je ne crois pas avoir à justifier pourquoi.
Aurora Aura est une réflexion sur cet infiniment grand illustré par l’infiniment petit de nos existences. Comment nous vivons des situations qui sont des convergences de circonstances quotidiennement sans être impressionné par chaque moment. J’ai déjà croisé quatre personnes différentes au même point dans un parc un mardi soir à 4 heures du matin et j’étais étonné par l’extraordinaire concours de circonstances qui à mené à cette entrecroisement. Malgré que je ne connaissais aucun (DOUBLE NÉGATIVE) de ces braves gens, je pouvais m’imaginer que chacun d’eux avait pris un parcours différent et particulier pour arriver à notre point de rencontre. 4 heures du mat, 4 personnes se rencontrent pour rien, hochement de tête, départ, drôle de concordance.

Visuellement, c’est ce que je tentais d’illustrer dans Aurora Aura, le fractal, la coïncidence manifeste, l’aléatoire de nos existences (pédant, si je continue d’écrire comme ça, j’aurai à me mutiler publiquement). Tout cela à travers les trois formes canonisées de l’humain : Le corps (1ère page) Le cœur (2ième page), l’Esprit (3ième page).

Les trois manifestations du monologue intérieur simultané. Le robot qui est corps qui pense à son cœur, son émotivité en usant de son esprit. Trois artifices, inexistant pour chacun des autres sphères d’état. Mon directeur à l’époque Ollivier Dyens (qui théorise beaucoup sur la place de la robotique chez l’humain, en plus d’être un vif esprit concernant la frontière entre l’organique et l’inorganique) posait toujours des questions du genre : L’humain, est-ce juste un cerveau dans un bocal qui rêve d’avoir un corps? Je crois qu’il me restait un peu de lui dans ce strip.

Le robot est essentiellement une figure de la mécanique qui devient de plus en plus microscopique et biologique.

Les trois esprits à la fin sont des grand-mères, ce sont à la fois les trois fées (qui donnent un cadeau, un âme)de tout bon conte, mais aussi les gens de Grandma, le label du groupe Triune Gods. J’ai tenté d’avoir tout le monde de l’album présent dans le comic. Vous pouvez aussi voir Ganesh dans la première case, je le mets toujours là parce que c’est une des personnes à qui je me confie le plus depuis la dernière année. Un dieu avec une tête d’éléphant est souvent la meilleure oreille qu’on puisse trouver. Juste de même…

jeudi 11 août 2011

Logorhée #3

À chaque fois que je tente de monter un plugin audio sur un blog, je finis par perdre au moins une heure à tenter de comprendre les lignes de codes nécessaire pour faire rouler le truc, je comprends que très rarement ce que je fait et les conséquences de mes actions.

Mais de ceci je suis sur :

L'émission est ici:

www.choq.fm/archives-logorrhee-18504-0.html#archives

Écoutez-là, c'est weird

J'aime quitter ce blog

Ca à chaque fois que j'y reviens, je trouve toujours un commentaire étrange dans la dernière rubrique.

C'est un peu comme si l'on laisse le temps nécessaire à l'internet, il nous pourvoit toujours avec des perles d'étrangeté

"I get much in your theme really wedding jackets for the bride thank your very much i will come every day"

Un ordinateur qui écrit de la poésie

jeudi 16 juin 2011

Poop Burger

J'ai vu le commentaire de 'Vi et son lyrisme m'a bouche-bé Je me suis donc aventuré dans un monde de répartie et me suis retrouvé avec une autre bonne raison de garder la bouche fermée.

Poop Burger

http://inhabitat.com/poop-burger-japanese-researcher-creates-artificial-meat-from-human-feces/

Ce bec est clos.

dimanche 22 mai 2011

...dans 10 ans

J'ai la profonde conviction que tout ce que nous voyons provenant du Japon dans les dernières années n'est qu'un avertissement pour nous mettre en garde d'ou (accent/claiver/merde) nous nous diregons en terme de civilisation. Ça s'en viens, préparez-vous.



Je veux jouer à ceci.

samedi 21 mai 2011

Musique pour aujourd'hui

Ce matin, j'ai reçu un courriel de mon directeur.

"time to work, bitch"

Musique pour une journée de rédaction continue :







vendredi 20 mai 2011

Macho Man Randy Rapture

On reblogue aujourd’hui, pour le plaisir de le refaire, parce qu’on a passé du bon temps d’antan à se confesser à cet ordinateur. Car depuis l’arrivée de Miss South Paw, plusieurs choses on changé mais mon besoin d’extérioriser s’est maintenu à un minimum, du moins, pas en public.

J’ai souvent parlé de la fin de mon quête de reconnaissance et je réalise de plus en plus que j’ai passé une bonne dizaine d’années à tenter de convaincre les autres que j’étais quelqu’un d’intéressant ou minimalement, valide. J’ai mis tant d’effort à étudier, rechercher et m’instruire pour m’assurer qu’on me prendra jamais pour quelqu’un de banal. Mais comme notre univers est si bien fait, je réalise maintenant que malgré les efforts que j’ai mis pour devenir quelqu’un d’intéressant, aucun effort était nécessaire : si tu es apprécié, c’est souvent plus pour qui tu es que ce que tu fais ou dit. J’écris ces mots toute suite après avoir appris la nouvelle du décès de Macho Man Randy Savage, un homme qui à eu un profond impact sur ma manière d’être mais aussi un homme qui, malgré ses nombreux accomplissements, ne sera jamais un souvenir « d’avoir » mais un rêve « d’être ».

Le sport n’est pas mon fort, mais j’adore le sentiment de communion qu’il propage. Depuis le premier moment assis aux côtés de Simon Perrotte et ma femme, à encourage Bulis, le sport n’était pas un moment compétitif c’était un moment de communion. C’était un moment de mettre sa personnalité en jeu pour discuter d’un sujet externe. Comme on dit souvent : « Quand Paul parle de Pierre on comprend plus sur Paul que sur Pierre » rien n’est plus vrai que lors d’une conversation de sport.

Et pour Macho Man, le sport c’était ceci :

vendredi 6 mai 2011

Nouvelle émission

Dans laquelle je vais parler de trucs comme ceci

WE HAVE ALL BECOME RICHARD NIXON

http://youtu.be/t6gZvEAjGHw

ça fait un bon moment que je cherche un endroit pour projetter mes recherches en conspiration, en occultisme, pas mal le foutoir de ma recherche de folie controllée.

cette année je vais proposer un dépositoire qui s'appellera MILLENIUMISTIC

on verra ce qui en découle

jeudi 31 mars 2011

Nouveau Mémoire

Je travaille la-dessus.

mardi 29 mars 2011

jeudi 10 mars 2011

mercredi 9 mars 2011

Git!

"Life moves pretty fast. If you don't stop and look around once in a while, you could miss it."

-Bueller

"I say, you're full of shit Knox"

-Eckhardt

Il est bien vrai que les choses passent vite, je suis maintenant rendu à mon deuxième sujet de mémoire, mon septième scénario de BD et ma première semaine de stay-at-home dad. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier la toute nouvelle buick maveric et les vidéos de Star Trek commes celui-ci.

Soit patient et gentil clavier, soit vigilant et bienheureux écran, faites-moi confiance, public, je ne suis pas à un clou de m'éteindre sous peu.

ENJOY !


jeudi 3 mars 2011

Gimme 30 dollars

mardi 1 mars 2011

Encore une conversation avec Frank



Un jour, on en parlera ensemble

jeudi 24 février 2011

Predator : The musical

Gross conversation hier avec mon beau Frank sur la ré-appropriation en culture populaire

pour toi, bear

mercredi 12 janvier 2011

mardi 11 janvier 2011

Dans les bas-fonds de l'imagine humain

La semaine dernière je lisais un article de Chris Anderson, curateur pour le mouvement TED où il discutait de la dynamique du Crowd Accelerated Innovation.

Video ici :



Article ici:

http://www.wired.com/magazine/2010/12/ff_tedvideos/

Essentiellement, le Mr. discute de la facilité de se nourrir de nouvelles idées, accordée par le Web 2.0. Une personne de tel pays voit une vidéo d'un autre et s'en inspire. Au delà des correspondances d'antan, le web permet aux gens de puiser dans un basin d'idées novatrices partout dans le monde.

Mr. Anderson utilise la danse pour illustrer ce point, des gens des quatres coins du globe s'échangent des mouvements, des poses, des styles ce qui à fait en sorte que la qualité de l'art dansant à augmenté dans les dernières années. Untrès bon point, un article fascinant pour vous.

Mais pourquoi j'en parle moi?

Car c'est en définitve, par l'entremise de cet article et son inspiration que j'ai pu arriver à une conclusion bien à moi sur un phénomène qui m'obsède.

Ce Crowd Accelerated Innovation serait à la base d'une forme d'art grandissante qui m'obsède, le non-sensical, amalgam-art, le salvador-dali-lama. Le genre d'art que je discute beaucoup ici, que ce soit Mario Bufallo Bill ou A funk's life. Je crois que le Crowd Accelerated Innovation fonctionne aussi pour les étranges créateurs de ce monde que ce soit Michael Kupperman ou Paul Robertson.

la courbe d'étrangeté ne fait qu'augmenter, nous nous permettons de voyager dans des extrémités de non-sens peu connu depuis l'ère Symboliste ou Dandy. Les gens, nourris par les productions de plus en plus imaginatives se forcent enfin à créer des objects d'art de plus en plus déstabilisants. Si Kurtzweil est l'apôtre d'une singularité biologique alors je crois qu'il devrait avoir l'équivalent pour une singularité artistique ou le voyage intergalatique de l'esprit serait une évidence pour tout créateur.

Mais je crois que d,abord et avant tout, avec la C.A.I. nous avons enfin une explication pour les mouvements "fringes" qui aparaissent en culture. Notamment, la vidéo qui m'a inspiré ce petit billet...celui-ci



Enjoy!

mardi 4 janvier 2011

What the fu-chulhu ?

Je parle pas espagnol, du moins pas quand je suis sobre.
Ce qui ne m'empêche pas d'inventer des mots pour ce film.


Riz de la Bête



Cet homme fait un bon Riz Pilaf, en plus de cela, on raconte qu'il s'est une fois enduis du sang de son amant dans le désert pour appeller un nouvel âge de spiritisme dans le monde. Trouvez-moi d'autres chef cuisiniers capables de se vanter de ça...

Et oui, durant mes vacences j'ai fait la lecture d'une biographie "correcte" sur Aleister Crowley, une qui portait plus attention à sa carrière d'alpiniste et de fin joueur d'échecs, plutôt que sur ses exploits plus médiatisés, tels les rites D'Eleusis. Oui, il semblerait que la bête avait plusieurs talents mais voici qu'un bloggeur de cuisine, un certain Professor Jack découvra dans le fond d'archive de Crowley à Syracruse une recette de riz pilaf à la Crowley:

"Aleister Crowley's Rice Pilaf

2 cups rice pilaf

4 cups water

1/2 cup green pistachios-roughly chopped

1/2 cup slivered almonds

1/2 cup golden raisins

6 tbs. butter

1/4 tsp. Cardamom

1/4 tsp. Cloves

1/4 tsp. Turmeric

1) Place the rice pilaf in a pan. Cook on low heat until the pilaf browns a little.

2) Remove the pilaf and set aside. In the pan, bring 4 cups of water to a boil.

3) Toss the pilaf into the boiling water. Let it cook for 8 minutes. Then remove a grain to test it. Test it by pressing "between finger and thumb. It must be easily crushed, but not sodden or sloppy." Keep testing every two minutes until the pilaf is perfect.

4) Turn off the heat and pour the rice pilaf into a colander(cullender, to Crowley). Rinse the pilaf under cold water, then set aside to dry.

5) Crowley suggests fluffing the rice pilaf with a fork and using a "lifting motion, never pressing down."

6) In the pan, add the golden raisins, pistachios, cloves, cardamom, turmeric, and the 6 tbs. of butter. Cook on low heat until the butter is melted and everything is warmed through. About 3-5 minutes.

7) Pour the rice pilaf into the pan with the sauce. Mix well."