vendredi 15 août 2008

Fantasia : Bad Biology


L’opportunité de voir Frank Hennelotter en personne est un occasion en soi-même. Mais de l’avoir en plus présenter son plus récent film (après 16 ans d’absence) est un véritable cadeau des dieux. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’homme je profite ici de l’occasion pour pluger l’émission du 7eim Antiquaire fait a son sujet. (Francis et Jean-Michel parlent de Henenlotter)à.

Son dernier film, première adaptation du matériel qui ne vient pas de son cru, celui-ci scénarisé par R.A the Rugged Man (présent aussi) m’avait inquiété. L’idée que quelqu’un d’autre se positionne à faire du Henenlotter me comblait de doute. L’imitation de l’art de l’un est une chose bien particulière, autant que l’on colle souvent les épithètes de Lynchéien ou Kubricesque à plusieurs films, personne ne réussi parfaitement à reproduire les styles de ces deux artistes respectifs (on entend aussi que Lynch s’allie avec Herzog et Jodorowski récemment, encore un autre exemple de cela, autant que j’aime Lynch j’ai peu de croyance que son style pourrait s’allier avec ceux de ces deux autres créateurs si unique en leur vision). Comme je disais pour ajouter aux adjectifs déjà trop huppés on pourrait ajouter Henelotteresque/Henelotteresque/Henelotterique. Tout cela pour dire que malgré mon aversion R.A. the Rugged Man a fait une excellente job de se faire Henenlotterien ,le scénarios est magnifique (malgré ou même surtout par le fait que le film parle d’une femme possédant sept clitoris qui recherche la complétude sexuelle, et surtout qu’elle le trouve avec un pénis de 26 pouces indépendant d’un corps) il incorpore parfait les thèmes étranges d’une film de Henenlotter (la difformité, la conformité, la recherche de sa place dans le monde…etc.). Le film à le brio de nous faire complètement oublier qu’on écoute un film de genre Z et nous plonge dans une profonde réflexion sur la présence de Dieu et de l’infini plaisir sur terre (du moins c’est comme ça que je l’ai vu…). Les films les plus réussis a mon avis sont les films qui balancent parfaitement l’histoire qu’ils veulent raconter et l’idée qu’ils veulent véhiculer. Bad Biology nous montre exactement cela, un ballant entre le montré et le raconté, entre l’étrange et le courant, entre l’amusement et la réflexion. Plusieurs gens pourraient voir ce film comme une imbécilité sans nom, mais cette chronique n’est pas pour eux, elle est pour ceux qui voient la complexité dans l’étrange, le beau dans l’effrayant, le chef-d’œuvre dans la poubelle. BAD BIOLOGY EST POUR VOUS.

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