jeudi 3 avril 2008

Doomsday ou l’anticonformisme recompensé...part Deux

Je dors et je continue de penser à tout cela. En quelques sortes le film Doomsday est la clé qui me manquait pour faire la paix avec tout ce qui m’agace depuis les dernières semaines, tout sur quoi je me plais, toutes les petites choses qui me prenaient de l’énergie. La réponse se trouve toujours dans l’art, mais l’art à une façon particulière de se cacher lorsque c’est important.
Comme je le disait préalabrement, Doomsday est un film sur l’anticonformisme. Preuve à l’appui il oppose deux factions représentés par les deux derniers mouvements d’anticonformisme véritable : Les Punks et les Gamers. Ces deux idéntités sociales ne seront pas reconnus dans l’histoire comme les deux derniers bastions de l’expression individuelle mais pour moi ce l’est. Les gamers et le punkers sont issus de la société des années ’80, en ’90 on commenceait à voir la société de consommation s’approprier ces concepts pour les revendre comme un produit de consommation. L’anticonformisme est mort à ce moment, le moment que la mode et les corporations on repris l’art, la philosophie de vie et l’expression individuelle et les ont revendus à profit (ça ne va pas sans dire que les concordances y sont, en sortant du cinéma la première chose que j’ai vu c’est une T-Shirt des Sex Pistols dans la fenêtre d’un Simmons). Le profit devient le grand unificateur ici, tout existe sous sa tutelle et comme Kwark le dirait, c’est sous l’empire du profit que tout les troubles de l’humanité se dissipent, mais bon je tergiverse.
Je pense profondément que Neil Marshall avec son film à récupèré le modèle de Ghosts of Mars (de John Carpenter). Initiallement, le projet de Carpenter était de faire un film sur la condition musicale du début du nouveau millénaire. Ice Cube (le rap) et Courtney Love (le rock) étaient à la tête de deux factions militantes qui visaient à anéantir la faction d’un fantomatique Marilyn Manson (le rock-rap). Mission très interessante qui n’a pas pu s’accomplir pour de multiples raisons (Coke, Contrats, Circonstrances, Conflits, Cock ‘n Balls et j’en Contourne). Personnellement, j’ai toujours rêvé de voir ce Ghost of Mars possible (comme on dit : Monde Possible moi je dit Ghost of Mars possible, c’est dans le domaine de la possibilité non accomplie). Carpenter avait comme plan d’utiliser le film de genre pour dire quelque chose de sérieux sur la musique de l’époque. Mission échouée mais récupèrée par Marshall pour dire quelque chose de beaucoup plus interessant non plus sur l’Art mais sur l’humain. Bon, les punks et les role-players sont des factions d’anticonformistes. Le Punk ne croit en rien sauf le moment présent, il abolit la propriété matérielle, l’esthétique telle que convenue et la croyance presque religieuse de la politique. « Anarchy in the UK, Kill the Queen, Eyyye am deee ANTEEEE-KRIST ». Les gamers, eux, rejettent de meme le monde factual au profit d’un monde imaginaire. J’inclus dans les gamers : les role-players (Donjon & Dragon), les video game junkies, les trippies de Tolkien, les Tekkies, Trekkers, Warsies et Warsers (et leurs parents aussi). Ces deux goupes représentent la dernière fois que les anticonformistes étaient des forces de subversions, les Role-players sont devenus les ingénieurs et le informaticiens et les Punks sont devenus nos anarchistes, nos contestataires. Il est malheureux de voir que ces deux mouvements ont maintenant eclipsé leur notion de contestation. Des Punks à petite sauce nous sont lancés par pelletés sur Musique Plus et nos gamers sortent plus de Picolline. Le message fût co-opté et maintenant c’est juste un passe-temps d’être un d’eux, ca passe comme une période, comme une mode, comme une vacance. Dans Doomsday, les anticonformistes restent dangeureux. Mais comme Ghost of Mars il se feront écraser par l’économique, le social et le politique, jusqua l’émergeance d’un nouveau modèle : Le Contestataire Moderne. L’apparition de se modèle dans le film provient d’un profond génie. Le punk est le contestataire de la chair (scarification, tatouage, négligence hygiènique et vestimentaire) et le gamer es le contestataire de l’esprit (imagination et créativité, refus de l’époque) mais le soldat est la force de repression. Prenons les deux groupes comme la thèse et l’anti-thèse qui mènerons à la synthèse qui ici, en conséquent, est représentée par la nouvelle contestataire : Eden Sinclair joué par Rhona Mitra. Laissez-moi m’expliquer ici, Eden Sinclair est exactement l’unison des deux mentalités, elle se bat férocement, comprends les nouvelles technologies et deteste l’organisation politique/économique/militaire. Son histoire est celle d’une femme qui est perdue sans famille sans ami sans référends mais qui se fait prendre sous la tutelle d’un méchant système gouvernemental qui réprime les deux dernières forces d’anticonformisme. Comme le prince qui doit déscendre dans les rues pour véritablement comprendre le peuple (voir Joddha Akbar ou même Alladin pour comprendre) Eden Sinclair doit descendre dans la « No Man’s Land » pour se forger un identité de nouvelle anticonfromiste. Cette identité est représentée par l’organisation (chef de troupe), la confiance (tout au long du film), la simplicité (jump-suit noir), le focus sur son objectif et le « coolness ». Ces nouveau contestataire sont les enfants de Grant Morrison (The Invisibles), de Chuck Palahniuk (Fight Club) et de Michael Moorecock (Jerry Cornilius). Neil Marshall signe avec Doomsday sont oeuvre la plus substantifique et la plus plaisante (malgré une absences de Spoonitude, Darren Morfitt tu porte notre Mantra). Mais la chose la plus importante que l’on peut trouver dans Doomsday c’est un message, pour certains, un message de possiblités (comme dit auparavent, il est possible de contester, on peut le faire) mais pour d’autre, comme moi, un message d’acceuil et de rappel un : « Bonjour, ça va ? Oublie pas que autant que tu crois que ça marche plus et que c’est plus possible, on est encore ici, toujours ici, juste por te le rappeller, on est pas parti. »

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